Comment refuser l'opportunité d'aller rejoindre l'ami Pascal à Rangiroa pour quatre jours 100% pêche à quelques semaines de notre retour en métropole ?
Impossible ... d'autant plus que le bateau a été vendu plus vite que prévu ... snif ... finie la pêche à Tahiti à bord du "Belturbet", toutes les bonnes choses ont une fin.
Dom s'est donc envolé pour Rangi pendant les derniers jours des vacances de Pâques avec ses cannes dans des fourreaux, comme au bon vieux temps de ses campagnes irlandaises, pour aller traquer les bêtes féroces des passes de Tiputa et Avatoru.
L'organisation par le KFC (si, si ...) de Rangiroa fut irréprochable. Et que dire de l'accueil extraordinaire de Michel et Sally, à part un énorme merci ...
Pendant quatre jours une grande quantité de poissons sera pêchée tant côté lagon que côté océan. Les grosses bêtes intéressées par les leurres (jigs, rapalas et poppers) seront quant à elles restées gentiment dans leur élément. Les carangues notamment, une fois piquées, foncent vers les patates de corail tranchant. Faute de freins surpuissants, nos moulinets n'ont jamais pu freiner les plus gros poissons touchés entraînant beaucoup de casses nettes de la tresse.
Mais la fréquence des touches et la variété des espèces touchées ont suffi à notre bonheur. Un point commun à tous nos poissons ??? Les dents ...
Quand un groupe d'oiseaux se rassemble au large, c'est signe que des pélagiques sont en chasse ! En "jiggant" au tombant du récif, on avait donc toujours un oeil sur le large à la recherche d'une activité. Ainsi, nos quelques courtes virées nous ont rapporté thons et mahi-mahi (qui nous régaleront les soirs et à notre retour à Tahiti). Et une fois piqués, on est presque sûr que ces poissons finiront dans le bateau ... ce qui n'est pas le cas des poissons piqués le long du récif !
Au moins une fois sur deux, on ne remonte qu'une tête de poisson sectionnée juste derrière les ouies, c'est extrêmement impressionnant. Les requins se jettent sur nos poissons piqués sans jamais se piquer eux-même. L'image du requin "bête et méchant" en prend un coup :alors qu'on mouline le plus vite possible pour remonter rapidement nos mérous, ils arrivent en un coup de mâchoires (à chaque fois la section est nette) à "viser juste". Manifestement, ils ont appris ...
C'est vraiment "rigolo" de sortir des têtes de poissons dont les ouies palpitent encore ...
Pas de monstre donc à nos tableaux de chasse, mais beaucoup de jolis poissons quand même.
De retour à Tahiti, avec Pascal (Pascal copain n°2), on peut continuer à pêcher. Philippe nous emmène sur son 25 pieds pour des parties de traîne au large. "Armés" de 4 ensembles de 80 livres, nous traquons les bancs d'oiseaux, recherchons les frégates et les "pailles en queue" souvent synonyme de marlins.
Sur les deux dernières parties de pêche, une fois encore, pas de "big mama" à déclarer mais des touches en quantité qui nous auront rapporté de beaux tazards (6 kilos les plus petits, 12 kilos pour le plus beau), des bonites et des thons rouges (2 à 10 kilos).
Ces parties de pêche réussies tombent à pic car chez Jaco, on est devenu "fous" de sashimi et de mi-cuit, d'autant plus qu'Inés maîtrise maintenant parfaitement les sauces qui accompagnent ces petits trésors de la mer.
Et comme on pense que les sashimis de brochet ou de truite n'ont sûrement pas le même goût, ils sont en ce moment la base de notre alimentation !!!