A Rangiroa et surtout à Fakarava, on est sur une autre planète.
Les requins pointes noires se baladent dans quelques centimètres d'eau, et on peut voir en se promenant toutes sortes de bestioles ...
"Gare à tes orteils" semble dire le crabe.
"Tu m'attrapera pas" semble dire la raie à Clem qui aimerait bien en caresser une !
"Attention à mon jet d'encre" nous menace le poulpe !
"Celui qui est sur mon passage, je le bouffe!" Ca, c'est un requin dormeur de trois mètres qui passe devant nous alors qu'on est attablé en train de prendre l'apéro (encore ... ben oui !).
Donc, même sans équipement de plongée, on peut voir qu'il y a une vie aquatique intense et prolifique dans ces atolls !
Ce n'est pas pour rien que Fakarava est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Mais quand on met les masques dans le lagon, c'est encore plus chouette. On voit notamment beaucoup plus de coraux qu'à Tahiti, ils sont plus nombreux, mais aussi plus variés, plus colorés et en meilleure forme, car il n'y a ici aucune pollution.
Mais le clou du spectacle, évidemment, ce sont les plongées.
Dans la passe de Tiputa à Rangiroa, dès la mise à l'eau, on entend au loin le "sifflement" des dauphins. Puis tout à coup, ils sortent du bleu, filant comme des fusées, de la droite, de la gauche, ils s'approchent, s'éloignent puis se rapprochent pour venir se faire caresser le museau.
Instant magique.
Puis après ce petit coucou, ils repartent, on ne les reverra plus pour cette plongée.
Dom trouve cette ambiance "Grand Bleu" plutôt ... renversante alors que Sandra trouve cette rencontre plutôt ... apaisante.
Ces dauphins sont beaucoup plus grands que les dauphins de Tahiti, ce sont les dauphins "Tursiops", ils sont trop beaux, ils ont toujours l'air de sourire. C'est l'espèce qui a été rendue célèbre par le plus illustre de leur représentant: "Flipper le dauphin"!!!
Sur cette photo, Dom essaie de rattraper un grand dauphin, en vain évidemment. Notons au passage les qualités de photographe de Sandra et de son super compact étanche Canon qui aura eu vite fait de renvoyer aux oubliettes la petite crotouille d'appareil que Dom a acheté en arrivant à Tahiti !!!
La plongée se continue en rejoignant le récif, on est stupéfait par la concentration et la variété des poissons. Près de la passe, lieu d'échange entre le lagon et l'océan, se concentrent toutes les espèces de poissons en quête de la nourriture apportée par le courant (qui peut être fort, n'est-ce pas Sandra ).
On voit différentes espèces de mérous, de loches, de poissons papillon, de poissons-anges, des poissons perroquets multicolors, des carangues, des poissons trompettes, des balistes, des napoléons en pagaille etc, etc, etc, etc ....
C'est un festival de couleurs et de formes.
Pour les plongées à Fakarava, on retrouve tout ce qu'on a vu à Rangiroa, mais en plus grande concentration encore. Il y a parfois tellement d'alevins et de juvénils qu'il semble pleuvoir des poissons sous l'eau. On assiste à une véritable tempête d'alevins ...
Il n'est pas étonnant qu'on retrouve tout près de ce garde-manger exceptionnel, une quantité de requins gris ... exceptionnelle.
Dans la passe, ce sont de véritable nuages de poissons ( ici des poissons chèvres bêêêêêhhhh !!!) qui se rassemblent. Tout autour, des dizaines de requins gris rôdent protégeant leurs futurs repas.
On imagine le carnage que ce doit être la nuit ou au crépuscule quand les prédateurs foncent dans ce tas de protéines inépuisables !
Au milieu de la passe, c'est plutôt le domaine des requins "ailerons blancs de lagon" qui se cachent dans de petites cavernes. Le courant est fort, on s'accroche comme on peut mais là aussi la concentration de vie est impressionnante
Avant notre dernière plongée, deux espèces mythiques des Tuamotus manquaient à notre "palmarès". Nous n'avions pas vu le grand requin marteau (il peut atteindre 7 mètres en Polynésie, c'est le big boss ici) et nous n'avions pas encore vu de raie manta.
Ce fut chose faite (pour la raie) dans les deux dernières minutes de notre dernière plongée. Alors qu'on observait un banc de requin gris, on a pu enfin voir "le vol" d'une raie manta à une quinzaine de mètres de nous. Même si elle n'était pas très grande (peut-être trois mètres d'envergure, les plus grandes font plus de 6 mètres), on a pu observer pendant quelques secondes la classe et la fluidité de son déplacement.
Encore un grand moment !
Voilà, c'en est fini de la plongée aux Tuam's, mais, on reviendra. Ben oui, on n'a pas vu le grand requin marteau !!!