Dès notre premier jour à Sydney, nous avons vite compris qu'il était inutile de circuler en voiture. tout est accessible à pied depuis notre hôtel de Wooloomooloo; et en plus, les parkings sont rares et chers en centre ville. Du coup, nous avons garé notre voiture de location en sécurité et nous partons arpenter les rues de Sydney d'un pas décidé.
En route vers le centre ville, nous avons vite découvert un des immenses jardins publics de Sydney, les Royal Botanic Gardens. Des pelouses vastes et bien vertes (le parc fait quelques 30 hectares de superficie !!) semblent si parfaites qu'on n'ose les piétiner, et pourtant, ... des pancartes nous invitent à marcher sur les pelouses ("Please walk on the grass") pour aller toucher et enlacer les arbres, observer et écouter les oiseaux, profiter de la Nature et prendre le temps.
L'invitation des pancartes du Royal Botanic Gardens ne sont pas pour nous déplaire et les enfants ont vite fait de courir sur ces grands espaces verts, de grimper et sauter des structures qui sont comme des oeuvres d'art. Inés et Rose tentent d'imiter une des statues du parc. Mais Rose préfère se déguiser en Michael Jackson avec les lunettes et la casquette de son frère.
Elle n'oublie pas de garder du pain après le pique-nique pour aller nourir les oiseaux, et plus particulièrement les ibis blancs qui peuplent les jardins et les rues de Sydney.
Nous découvrons un autre fois un jardin public jonché de fausses ruines romaines que nous avons vite fait d'invertir pour le pique-nique de midi. c'est l'occasion d'improviser un jeu avec les filles : concours de celui qui trouvera la postiion la plus originale sur une des pierres : alors que Clèm agrippe les pierres de façon originale, Dom a une idée un peu plus ... macabre !!
Une fois au centre de Sydney, nous sommes impressionnés par les hauts buildings,notamment dans la City (quartier des affaires comme à Londres), ça nous change de Papeete !!
Au milieu de tous ces bâtiments modernes, un magnifique édifice ancien attire notre attention : c'est le Queen Victoria Building. Une fois à l'intérieur, nous trouvons des tas de magasins de luxe, sur 4 étages : c'est en fait, un centre commercial. L'architecture y est aussi impressionnante à l'intérieur qu'à l'extérieur. D'ailleurs, pour le couturier Pierre Cardin, c'est le plus beau centre commercial du monde !
On quitte ensuite la quartier des affaires de Sydney pour le plus ancien des quartiers de la ville : The Rocks.
A quelques pas de cet ancien quartier, on aboutit au pied du Harbour Bridge.
On descend quelques marches et on se retrouve sur une agréable promenade piétonne au bord de l'eau. C'est un centre très touristique et très fréquenté. De là, on aperçoit le fameux Opéra de Sydney.
Pour atteindre ce but, nous devons passer par Circular Quay. C'est un ensemble de quais disposés en arc de cercle où partent tous les ferrys qui déservent différents endroits de la baye de Sydney. Et c'est aussi à cet endroit qu'ont débarqué les premiers colons anglais au XVIIIème pour fonder la Nouvelle Galles du Sud.
Après une petite balade autour de l'Opéra, on nous apprend qu'il y a une visite du monument "in french" chaque vendredi après-midi : pour une fois qu'on peut avoir des explications en français !! Avec notre maîtrise basique de l'anglais, ce n'est pas toujours facile pour nous de jouer les traducteurs pour les enfants. Du coup, on ne profite pas toujours des explications données sur les pancartes dans les sites touristiques. On trouve souvent une traduction en chinois, japonais ou coréen, mais rien en français !
Du coup, équipés chacun d'un casque audio, nous découvrons avec un guide et tout un groupe de francophones, l'histoire longue et compliquée de la réalisation de l'Opéra de Sydney.
En 1956, le gouvernement de Nouvelle Galles du Sud lance un concours pour la construction d'un opéra à Sydney. Parmi les 233 projets reçus par des architectes du monde entier, c'est celui du Danois Jorn Utzon qui est retenu. Les travaux débutent en 1959.
Tout le monde est fasciné par ce projet futuriste mais personne, (pas même l'architecte lui-même) n'a d'idée précise concernant les techniques à utiliser pour construire l'opéra. Des ingénieurs trouvent après de longues années les solutions mais le budget explose (coût total 102 millions de dollars alors qu'Ultzon l'avait estimé à ... 7 millions). En 1966, le chantier n'est toujours pas fini et le projet est de plus en plus contesté. Jorn Utzon, sous pression, doit abandonner le suivi du chantier et quitte l'Australie. Il n'y remettra jamais les pieds, pas même pour voir son oeuvre achevée par des architectes australiens en 1973 !!!
L'Opéra de Sydney constitue un chef-d'œuvre de l'architecture du XXe siècle. Son importance repose sur sa conception et sa construction sans équivalent, ses exceptionnelles réussites sur le plan de l'ingénierie et de l'innovation technologique et son statut d'icône mondiale de l'architecture. C'est une expérience audacieuse et visionnaire qui a eu une influence durable sur l'architecture émergente de la fin du XXe siècle et au-delà.
L'intérieur est magnifique aussi mais les photos sont interdites ...
Avec son emplacement exceptionnel sur une des plus belles baies du monde et son architecture si particulière en forme de coquillages (ou de quartiers d'oranges, à chacun sa vision des choses), l'Opéra de Sydney reste encore aujourd'hui l'une des images emblématiques de l'Australie. Il est d'ailleurs classé au patrimoine mondial de l'humanité depuis 2005.
Les enfants suivent attentivement la visite et les explications, sauf que Rose commence à être incommodée par les bruits parasites dans le casque : "Maman, on dirait qu'il y a un bruit de sac plastique dans le casque !!".
Le discours intéressant mais monocorde du guide arrive vite au bout de la patience de Rose qui entame avec Val un bon délire de bisous volés !!
Les visites culturelles c'est sympa, mais il faut pas abuser quand même !!!
Allez pour faire durer le plaisir, trois photos de l'opéra piquées sur internet vues de la baie et du ciel ...