La prochaine étape vers notre conquête de l'ouest Américain nous fait rejoindre la mythique Route 66. Le désert de Mojave n'en finit plus, on taille le route dans des immensités désertiques sur des routes longues, longues ...  

La Route 66 a été la première route à relier la partie Est du continent américain à la partie Ouest (au départ de Chicago, arrivée à Los Angeles).

Elle a été utilisée par tous les migrants venus chercher l'or et la fortune en Californie  et par les fermiers en 1929/1930 frappés par la grande dépression. Des centaines d'hôtels, de restaurants et des dizaines de villes et villages ont prospéré sur cet axe de presque 4000 km de long.

A la fin des années 50, le programme de grands chantiers d'"interstates" (autoroutes) lancé par Eisenhower signe l'arrêt de mort de l'US route 66. L'interstate 40 va "tuer" la route 66. Un des derniers tronçons de la route 66 a été court-circuité à Seligman en 1984. Le barbier de la ville raconte que le flot de voitures qui traversait sa ville s'est arrêté net à 15 heures un jour de l'été 1984 au moment exact où l'I40 fut ouverte ...

Des villes entières sont abandonnées et deviennent des villes fantômes.

Mais quelques-unes ont "résisté" et revivent un peu grâce au tourisme depuis une vingtaine d'années.   

   Le premier patelin qu'on visite sur la portion de la route en Arizona est Oatman. C'est un magnifique village d'altitude où les mules sont reines, il y en a partout.  Ces mules étaient autrefois utilisées par les prospecteurs d'or. Quand en 1953, le village est devenu un village fantôme suite au déroutement de la route 66 plus au sud, les bêtes ont été abandonnées et sont retournées à l'état sauvage. Il faut un peu slalomer entre les crottes mais cela a son charme (sauf si on y met le pied dedans évidemment ...).

    Depuis quelques années, le village revit un peu grâce au tourisme et l'animation est revenue. Mais les bâtiments restés figés depuis un demi-siècle nous plongent vraiment dans l'ambiance western. D'ailleurs, on croisera des cow-boys dans le village santiags (avec éperons) aux pieds qui n'étaient pas là pour faire l'animation. Les quelques regards échangés ont vite eu raison de l'envie qu'avait Dom de les prendre en photo !!!

    Le temps s'est arrêté dans les années 50. On se croirait dans un décor style "Disneyland", mais là, c'est du vrai, c'est pas du faux !!!

Tout y est, le vieux saloon, le vieil hôtel, la vieille droguerie, le tracteur année modèle 1938, on peut même visiter les 50 premiers mètres d'une ancienne mine d'or.

    On rejoint ensuite la ville de Seligman.  La route a été mieux entretenue à cet endroit et c'est là qu'on verra le plus de bikers au km2. Sur la Route 66, les Harley Davidson sont les maîtres de la route. Des bikers viennent du monde entier pour parcourir bandana au vent la Route 66 en Arizona et au Nouveau-Mexique.

Sous le charme des beaux bikers moustachus au ventre rebondi et aux bretelles stylées, Clém et Inés se découvrent une nouvelle passion !!

    Ici aussi le temps s'est arrêté. Magasins et cafés sont décorés avec un goût plus ou moins douteux ... qui reflète bien la période hippie et  post années 60.

Clém et Rose s'assoient sur le banc musical où passent en boucle des standards du rock américain des années 60.

Le "Rusty Bolt" est un étrange magasin où des mannequins sont exposés sur le toit ... bizarre ...  

    Partout traînent de vieilles carcasses de voitures des années 30 ou 50 plus ou moins entretenues.  

    La Route 66 a inspiré beaucoup d'artistes, notamment des chanteurs (Eddy Mitchell, Chuck Berry, Nat King Cole ...) et des groupes (Dépêche Mode, les Rolling Stones ...). Beaucoup des metteurs en scène ont tourné des films sur cette Route (entre autres Bagdad Café et sa célèbre bande annonce "I'm calling you" ...).

Les derniers en date à avoir exploité l'ambiance et les décors des villes que la Route 66 traverse sont les studios Pixar pour le film "Cars". C'est vrai qu'à bien y regarder, les veilles voitures avec leur gros phares semblent nous observer quand on passe dans la rue.

Depuis le film, les habitants se sont amusés à rajouter des yeux ou des dents aux vieilles bagnoles ... ce qui n'est pas pour déplaire à Rose !!!    

    Les "outlets" aux Etats-Unis sont une véritable institution. Ces énormes centres commerciaux souvent "posés" en plein désert au milieu de nulle part rassemblent des magasins d'usine qui vendent des vêtements et accessoires de mode à des prix défiant toute concurence. On trouve des Levis à 29 €, des Converses à 20 € ou des chouettes manteaux bien chauds Columbia dans les 60€, ça vaut vraiment le coup.

Evidemment, ce n'est pas à Tahiti qu'on va se couvrir d'épaisseurs mais notre retour en métropole est proche et l'Ile du Sud de Nouvelle-Zélande qu'on va visiter en janvier se trouve sous des lattitudes assez fraîches. Alors on fait d'une pierre deux coups.

C'est tellement grand qu'il y a un "visitor centre" où on nous distribue un plan pour aller directement dans les magasins convoités.

A l'outlet de Cabazon, il y a 130 magasins. 90 autres sont en construction.

    Dom a des fourmis dans les jambes à l'idée d'aller crapahuter dans les parcs nationaux au programme des vacances, mais il "autorise" quand même une journée entière de shopping à sa famille en quête de fringues derniers cris !

    Val en profite pour se faire enfin un look "stylé", pour le HipHop mais aussi pour draguer les filles du lycée !! 

    A l'hôtel, à la fin de la journée, on contemple nos achats ! Même Dom est satisfait de sa journée  et content de son shopping. Du coup, Inés et Clém tentent de négocier une deuxième journée de shopping pendant le séjour aux US !!!  Mais il ne faut quand même pas exagérer ... les parcs nationaux nous attendent !

          A nous les vins Californiens de la Napa Valley !

Au nord de San Francisco, on retrouve des paysages familiers qui ressemblent à notre bonne vieille Bourgogne. On passe une journée avec Christelle, Manu et leur fille Margot copine de Clém pour un bon bol d'air pur, après quelques jours passés en ville. Le premier domaine qu'on visite est le domaine Carneros dont le château est inspiré du Château de La Marquetterie en Champagne, propriété Tattinger. Ces américains, ils nous piquent nos cépages, notre architecture et le pire ... c'est que leurs grands crus rivalisent avec nos grands de Bourgogne ou du Bordelais GRRRRRRRRRRRRRRR !!!

Pendant qu'on déguste au soleil (il fait toujours beau en Californie) un champagne rosé et qu'on élabore un plan financier pour acheter le domaine, les enfants jouent à cache-cache dans les jardins ... à la Française (décidément ...).

       Christelle prend la pose : elle se voit déjà future châtelaine !!

    Puis nous voilà chez Mondavi ... Pardon Aimé Guibert, pardon Mouf...

Robert Mondavi a été le premier à créer dans la Napa Valley des blancs et des rouges extraordinaires. Mais il est aussi très controversé car il prône une certaine mondialisation de la production des vins. Il investit un peu partout, en France où il n'est pas toujours très bien accueilli mais surtout en Italie et en Amérique du sud.  

    Nous, on tient notre vengeance: avec Christelle et Manu, on a réussi à "subtiliser discrètement" 4 verres "domaine Mondavi" qui avaient servi à une dégustation ... qu'on a même pas pris le temps de faire (les enfants commencent à en avoir marre de se promener entre les vignes et nous entendre uniquement parler "vin").

    On se contentera le soir d'une dégustation au bateau de Christelle et Manu (dans les verres Mondavi évidemment) ... d'un bon vieux Saint-Pourçain !!! : ce qui n'est déjà pas si mal !!

    On va voir aussi le domaine où est produit l'Opus One, le mythique grand cru de la Napa Valley qui rivalise avec les grands du Bordelais. Le bâtiment est assez austère, à l'intérieur règne une atmosphère pesante, on se croirait dans une église. L'ambiance invite plus au recueillement qu' à une bonne dégustation conviviale entre copains.

    Mais les estomacs gargouillent ... Dans les jardins de la dernière winery qu'on ira voir, il y a des tables et on peut déguster l'excellent pique-nique préparé par Christelle. Avec Manu, on fond devant le Zinfandel, mais on reste un peu sur notre fiin pour le Pinot Noir.

    On fait un dernier crochet par le domaine Mumm qu'on ne visitera pas. Il faut filer, on est invité sur le magnifique bateau de Manu et Christelle, le "No Vacancy". Val en a plein les bottes de cette journée et se vautre dans le salon ...

    Le lendemain matin, nos "guides particuliers" nous font découvrir Sausalito charmante bourgade résidentielle de l'autre côté du Golden Gate. On se retrouve au "Light house coffee" pour dévorer un breakfast éééééééééééénorme et succulent  puis on va arpenter les rues pleines de boutiques d'artisanat en tous genres, on va voir les house-boat (bateau-maison accrochés les uns aux autres).

   Au loin, de l'autre côté de la baie, San Francisco émerge de la brume.

C'en est fini de notre troisième passage aux Etats-Unis qui nous a encore enchanté. On reprend un avion pour Los Angeles ( une heure de vol), puis un autre pour Papeete. Arrivée à Papeete Dimanche soir à 23h30 ... Reprise des cours pour tout le monde le lendemain à ... 7 heures.

   Mais comme on n'est pas des bourreaux, on accordera une journée de repos à nos trois enfants !!! 

    Nous voilà enfin à San Francisco dont tant de monde nous a vanté l'intérêt. On va efffectivement flâner pendant 5 jours dans cette ville et aux alentours en allant de surprises en surprises.

Le premier cliché qui nous vient concerne les rues en pentes, rendues célèbres par de mythiques courses de voitures dans des films (Steeve Mac Queen dans "Bullitt", par exemple) ou des séries télé. On n'est pas déçu. La ville est bâtie sur 42 collines, la rue la plus pentues, Filbert Street s'incline à 31.5% !!!

... c'est bizarre, on verra peu de vélos à San Francisco.

En bons Saint Franciscain, on gare notre voiture avec les roues orientées vers le trottoir. C'est obligatoire, l'amende paraît-il, est salée pour les contrevenants.

    Au loin, au milieu de la baie, trône le rocher sur lequel est posée la prison la plus célèbre du monde: Alcatraz.

    Elle paraît si proche ... pourtant, jamais personne n'a réussi une des 36 évasions tentées. Il est impossible de nager longtemps dans les eaux glaciales de la baie.

On ne compte plus les films tournés sur ce bout de caillou (L'évadé d'Alcatraz avec Eastwood, l'homme-oiseau d'Alcatraz avec Lancaster ou plus récemment The Rock avec Sean Connery). Donc, si, des évasions ont réussi ... mais dans les films ...

    Dans le centre ville, on emprunte Lombart Street, la seule rue de San Francisco avec des virages. En 1922 cette rue inclinée à 27% est jugée trop dangereuse pour les véhicules et les piétons. Alors la municipalité a décidé d'y créer 8 virages.

A nous, la santé et la prospérité, puisqu'elles sont promises à tous ceux qui passent par ici au moins une fois dans leur vie !!!

  Puis on traverse la ville avec les cable-cars. Ce système de transport à crémaillère unique au monde date de 1870. Les voitures sont tractées par des cables entraînés par des moteurs. Une quarantaine de véhicules sont encore en circulation sur trois lignes. En bout de ligne, à la force des bras, les wagons sont retournés sur de gros pivots pour pouvoir être attelés dans l'autre sens et repartir.

Pendant 5 jours, on sera bercé par la petite clochette qui annonce le passage de la voiture aux croisements.

    Mais parmi les grands classiques de San Francisco, lui aussi souvent mis à l'honneur dans quantité de films américains, le Golden Gate, l'imposant pont construit entre 1933 et 1937, est sans doute le plus connu.

Cet ouvrage d'art exceptionnel (2,7 km de long) franchit le détroit à 67 mètres des flots.

Il est souvent dans la brume, mais on a eu de la chance, on a pu le photographier du haut, du bas, et en le traversant. 

    La photo en bas, au milieu, c'était juste un petit concours/délire ... d'oreillers un peu difficile à expliquer avec nos copains de Tahiti qu'on a retrouvé à San Francisco ...

    On a apprécié ces "must" de San Francisco mais bien d'autres visites et curiosités sont à découvrir dans cette ville ...