Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de jaconews-de-tahiti.over-blog.com
  • : Après trois ans d'attente, nous obtenons enfin notre mutation pour Tahiti. Pour nous, commence une grande aventure que nous allons partager avec vous ...
  • Contact

Compteur de visites

Recherche

Heure à Epinal

Heure à Paea

   Vous êtes de plus en plus nombreux à venir nous voir et à laisser des commentaires : MERCI !!

Si notre blog vous intéresse, vous pouvez vous abonner à notre Newsletter, ainsi dès qu'un article est publié, vous le recevrez dans votre boîte mail !!!

Pages vues depuis juin 2010

                    182409

vivre en Polynésie Francaise

2 juillet 2014 3 02 /07 /juillet /2014 05:50

Dernier article au rythme d'une chanson tahitienne que nous avons souvent entendue pendant notre séjour ...

 


 

 

    Et voilà, mercredi matin, on aura dans nos mains un aller simple Papeete/Strasbourg !!!  

Depuis quelques semaines, on enchaîne les dernières ...  dernier avocat de notre arbre, dernier mahi-mahi sauce vanille, dernière arsouille avec les copains, dernier cours avec nos élèves, dernière sortie kayak ou plage ...

Voilà quelques photos des "dernières" de nos enfants: Dernière fête d'école de Rose avec ses copines, dernier spectacle de Clém avec sa super prof Maud, dernier voyage de Val en NZ avec son pote Yannick ...

  

DER 1

 

Dernier week-end à Moorea au "Pearl" ...

 

der 2

 

Toutes ces dernières , et tant d'autres encore (dont certaines auraient mérité un p'tit article, mais pas l'temps !!!) nous donnent l'occasion d'un flash-back sur ces quatre années extraordinaires, l'occasion de mettre dans la balance les aspects positifs et les aspects négatifs de notre expérience Polynésienne.

 

On n'a pas trop aimé ou pas aimé du tout ...       

La dangerosité des routes (le week-end surtout) à cause des conducteurs bourrés et sous l'influence du paka et des piétons et cyclistes qui se déplacent n'importe comment et dans tous les sens.  Avec donc les accidents induits par cette situation et les drames dont sont victimes notamment les jeunes Polynésiens .

Le coût de la vie hyper cher : la bouteille de champagne la moins chère à 45 €, les 4 yaourts Danone à 18€, les 250g de fraises à 15 € ...

Transpirer comme des bêtes en saison chaude et humide nuit et jour ...

La lourdeur de l'administration, l'imcompétence de beaucoup de monde dans denombreux services et le fait que tout soit compliqué dans ce domaine ...

Se faire de super nouveaux potes et de les voir partir les uns après les autres ...

Les odeurs de moisi et de transpiration froide dont certains tee-shirts sont imbibés malgré d'intenses lavages ...

La pauvreté des sorties culturelles, l'absence d'une grande bibliothèque/médiathèque ... 

Les feux de végétaux dont sont fan les tahitiens et qui nous enfument et parfument le linge qui sèche ...

L'absence quasi totale de travail chez nos élèves qui sont contents d'aller à l'école mais très vite fiu quand on leur demande de faire des efforts ....

L'approvisionnement irrégulier  des denrées limitant aux passionnés de cuisine les possibilités de concocter "des bons p'tits plats" variés ...

 Le harcèlement dans nos chevilles des petits moustiques amateurs de sang humain et vecteurs de la dengue, maladie à laquelle on a goûté mais dont on aurait préféré se passer ...  

 


    Mais on a adoré ... 

L'extrême douceur du climat, 23° le matin, 30° en journée ... toute l'année (+/- 2 entre les deux saisons) ...

L'extrême gentillesse des Polynésiens, et leur éternelle bonne humeur ...  

Prendre des douches ("froides", environ 26/28°) dehors toute l'année ...

La spontanéité et la simplicité de nos élèves ...

Les plats locaux à base de poisson cru notamment ...

Etre pieds nus tout le temps à la maison, pour conduire, parfois dans les magasins  ...

Les roulottes en bord de route et surtout celles de la place Vaiete à Papeete, ses chao-men, ses entrecôtes frites sauce au poivre et les casse-croûtes hachis-frites ...

Le tutoiement systématique des gens entre eux qui permet d'installer d'emblée une proximité amicale. Idem pour le tutoiement des élèves envers les profs qui n'affecte en rien l'autorité des adultes sur les enfants et le respect de ces derniers ... 

Le soleil qui abreuve à profusion Tahiti, notamment sur notre côte, la côte ouest où il ne pleut presque jamais ...

Les voyages qui nous ont pemis d'explorer tout le Pacifique sud (Ile de Pâques, Nouvelle-Zélande, Australie) et la côte ouest des Etats-Unis ...

Vivre au bord d'un lagon aux couleurs extraordinaires ...

L'absence de jugement de valeur des Polynésiens qui t'acceptent comme tu es, blanc, noir, gros, maigre, bien habillé ou pas, fervent pratiquant ou athée convaincu ...

Ne pas se soucier du remplissage de la cuve de fioul (c'est quoi le chauffage ???) ni du calfeutrage des dessous de porte ...

Les couchers de soleil magnifiques tous les soirs sur Moorea depuis notre balcon ...

Le sens de l'accueil des Polynésiens et la quasi inexistence de racisme vis-à-vis des Popa'a (les blancs) ...

Ne pas payer d'impôts et avoir une paie indexée, cool en ces temps de dévalorisation de la fonction publique ...

Faire un blog relatant nos expériences pour les partager ...

Voir nos enfants s'épanouir dans un environnement nouveau et riche en découvertes multiples, les voir apprendre la tolérance et l'acceptation des différences ...

Habiter à Paea, petite ville pas très loin de Papeete la capitale, tout près de l'aéroport, et pas loin de la campagne ...

Ne pas avoir à se poser 36000 questions concernant sa façon de s'habiller le matin en fonction des prévisions météo ...

Recevoir des visiteurs/voyageurs transplanétaire avec qui on a pu partager des moments intenses : les "récidivistes" Monique et Tonio (2 séjours), Sandra (2 séjours), Françoise et Daniel (2 séjours), ainsi que Jérôme et Delphine, Mamie Jo, Fany et Fabrice, et les Jacos de Rongère : Virgeoutte, Mouf, Simon et Pauline.

Les week-ends à Moorea, petit bijou loin de l'agitation (toute relative !!!) de Tahiti mais accessible en moins d'une heure avec le ferry ...

La générosité de notre jardin qui nous a abreuvé de bananes délicieusement sucrées, avocats, ananas, pommes canelles, citrons, ramboutans ... 

Aller au boulot le matin en longeant le lagon et en jetant un coup d'oeil aux dauphins dans la passe de la mairie ... 

Les odeurs de fleurs, la nuit notamment, celles des frangipaniers, des tiare et du jasmin ...

Les douches du matin avant le boulot sans avoir besoin de mettre à l'avance sa serviette sur le radiateur afin de ne pas se transformer en glaçon ...

La superbe plage du PK 18, la plus belle de Tahiti et la petite marina de Maraa tout près de chez nous où Dom avait son bateau ...

Se faire de nouveaux copains avec qui on gardera le contact aux quatre coins de la France et parfois au-delà ... 

La civilité des gens sur la route : jamais de klaxon, personne ne "force le passage", au contraire, on s'arrête pour te laisser passer ... 

Habiter dans une grande maison, portes et fenêtres toujours ouvertes ...

Le rythme de vie tranquille des Polynésiens qui prennent le temps d'apprécier des choses simples, "haere maru, haere papu", lentement mais sûrement  ...

La viande de boeuf de Nouvelle-Zélande, pas chère et au goût incomparable ...

Les activités réservées à l'été en métropole ... toute l'année : barbecue, baignade en piscine ou en mer ...

Les "happy hours", coktails à moitié prix tous les jours dans les hôtels entre 17h30 et 18h30 au moment du coucher du soleil (Meridien, Intercontinental) ...  

Les paréos qui entourent les tailles de nombreuses tahitiennes encore de nos jours et les tissus multicolores qui ont inspiré Tahit'Inés Créations  ...

 

 

    Voilà donc nos quatre années qui s'achèvent, on boucle le dernier article du blog vite fait, il est mardi 15 heures, départ demain matin et nos valises ne sont encore pas toute fermées.

Ce dernier article, le 200 ème (si, si pile le 200 ème, même pas fait exprès) est l'occasion de remercier nos fidèles lecteurs.

En quatre ans, nous avons eu plus de 51.000 visites (et plus de 160.000 pages vues) soit entre 25 et 80 vistes par jour (40 en moyenne).

En rentrant en métropole, nous allons imprimer notre blog dans de jolis albums, souvenir impérissable de nos quatre années Polynésiennes et tournerons la page de cette petite aventure de blogueurs acharnés.

Nana la Polynésie !!!

Partager cet article
Repost0
30 juin 2014 1 30 /06 /juin /2014 09:46

   Ces derniers mois passés à Tahiti n'ont pas été très productifs au niveau couture pour Inés.

Malgré tout, les invitations chez les copines l'ont remotivée à confectionner quelques petits cadeaux aux couleurs locales.

1

 

   Des trousses d'école pour les plus jeunes pour y mettre les crayons, des trousses berlingot pour les ados pour ranger leurs rouges à lèvres ou leurs vernis à ongles et des sacs besaces pour les mamans, voilà des petits présents faits main qu'elles ne trouveront pas dans les boutiques !!!

 

   Les naissances sont aussi l'occasion de tester de nouvelles créations. Les doudous restent présents comme au début des "Ateliers Couture Jaconews"  mais Inés crée aussi des cubes multicolores à grelot pour les petits, des bavoirs et des petits sacs à coulisses personnalisés.

2

   La naissance de la petite Anouk est l'occasion d'essayer un peu de patchwork pour confectionner une couverture qui peut servir de tapis de jeu, parsemé de petites fleurs de tiaré et d'hibiscus.

   La petite Cassandre qui vient tout juste de naître ne sera pas en reste car des petits cadeaux aux couleurs de Tahiti sont déjà prêts dans les valises d'Inés.

 

   Depuis deux mois, la machine à coudre vogue sur les océans dans le container à destination des Vosges mais Tahit'Inés Créations pourra encore faire parler de lui car Inés a rempli quelques cartons de jolis tissus locaux. De quoi donc répondre aux demandes qui ont déjà été faites dans les commentaires des précédents articles ;)

Partager cet article
Repost0
22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 21:44

    Il est 16 heures. Une foule importante est rassemblée à la marina du motu Parataito à Maraa. C'est la fin du concours de pêche, les bateaux dont une majorité de poti marara (bateaux de pêche polynésien taillés pour la vitesse et la chasse au harpon des mahi-mahis) sont en file indienne pour la pesée. Le réglement est simple, quatre prix sont décernés. Pour le plus gros haura (marlin), pour le plus gros thon, le plus gros tazard et le plus gros mahi-mahi.

Un joli thon de 64 kilos est descendu du portique au moment où on rentre à la marina. C'est le plus gros thon de la journée. Les discussions vont bon train entre pêcheur et chacun y va de sa petite histoire. Le plus gros marlin pesé jusqu'alors pèse 120 kilos et il se murmure que ce devrait être le pêcheur de ce joli poisson qui devrait remporter le prix le plus prestigieux, celui du plus gros haura.

Mais un poti marara rouge (un "haura 24 pieds", ça ne s'invente pas), entre au port tout juste avant 16 heures avec une énorme queue en croissant qui dépasse du plat-bord. La pesée est anecdotique (230 kilos), tout le monde a compris qui gagnerait aujourd'hui le prix du plus gros haura!

C'est un beau coup de ligne mais un pêcheur Polynésien et son fils nous racontent la casse au bateau d'une big mama d'au moins 400 kilos! Pour le moins déçu, le pêcheur estime avoir fait l'erreur de vouloir en finir trop vite ... Sachant qu'il a eu la touche à 11 heures et la casse au bateau à 13h30, on imagine la violence du combat et la force du poisson qui avait encore du jus après 2h30 de combat ...

 

6

 

Pour l'équipage du Kirahu'e (Philippe le capitaine, Reihai le fishmaster et les deux moussaillons Pascal et moi-même), on doit se contenter d'être spectateurs de la pesée. On est bien rincé après une belle (et longue 5h/16h) journée en mer mais tout de même content de la prise d'un joli mahi-mahi. Seul l'honneur est sauf puisque ses 13/14 kilos ne peuvent rivaliser avec les 18 kilos du plus gros pris aujourd'hui.

 

2

 

Une petite déception tout de même : nous avons eu notre chance avec une énorme touche de marlin en milieu de matinée. Même si nous n'avons pas vu le poisson qui s'est assez vite décroché, la violence et la puissance de la tirée ne fait aucun doute sur l'auteur du "méfait" pour Philippe et Reihai. Et la présence juste derrière le bateau à ce moment d'un phaëton (le"paille en queue" est un bel oiseau blanc avec une très longue plume caudale) confirme qu'il s'agissait bien d'un haura qui est venu goûter notre leurre, cet oiseau assez rare en haute mer étant souvent le meilleur indice de présence d'un marlin juste sous la surface.

Tant pis, ce sera pour la prochaine fois ... Oups, y'aura pas de prochaine fois, dans 10 jours, on est dans l'avion ...

 

Partager cet article
Repost0
13 juin 2014 5 13 /06 /juin /2014 08:27

    On ne se lasse pas de plonger dans les eaux transparentes du lagon pour observer les poissons. Evidemment, c'est Dom qui passe le plus de temps dans l'eau et il lui faut parfois plusieurs heures après la "baignade" pour que les marques du masques disparaissent de son visage ... Mais depuis peu, c'est souvent avec Rose qu'il part en vadrouille voir les poissons et chercher des coquillages. Rose n'hésite pas à descendre en apnée chercher les petits coquillages qui émergent du sable dans 1m50, 2m d'eau, un vrai petit dauphin !!!  


1

Mais c'est souvent au coeur des patates, assez profond et au plus prêt du récif qu'il faut chercher les plus beaux coquillages. En quatre ans, Dom s'est fait une petite collection de porcelaines, cônes et autres trocas.


coq 2

Même si certains endroits du lagon recellent une bonne quantité de coquillages de toutes sortes, Dom s'est toujours contenté de n'en ramasser que deux d'une même espèce. Un pour notre petite collec' à nous et un pour Marie, semi-pro de la collection de coquillages (coucou Marie, à bientôt).


coq 3

Les carapaces de ces mollusques marins rivalisent de formes et de couleurs superbes. Le lagon recelle beaucoup de ses petites merveilles ... pour qui sait les trouver !!!

Partager cet article
Repost0
21 mai 2014 3 21 /05 /mai /2014 06:21

   Dom s'éclate avec ses potes à la pêche, et le poisson arrive tout frais à la maison. Reste à Inés la lourde tâche d'agrémenter comme il se doit ces poissons exotiques.

   C'est un samedi soir que Dom et Michel attrapent à la tombée de la nuit une énorme carangue. Un bon gros filet arrive alors sur le plan de travail de la cuisine; Inés n'a plus qu'à trouver des idées variées.

C'est décidé : les plus bons morceaux seront marinés avec du citron, du gingembre frais et des herbes pour finir en brochettes. Le reste sera cuit au court-bouillon pour ensuite être mélangé à une pâte qui servira de liant et permettra de confectionner de petits beignets épicés (des acras) qui nous régaleront à l'apéro.

 

1

 

   Michel viendra donc le lendemain de sa pêche incroyable, avec Kathy, pour partager notre repas dominical. Pour accompagner la carangue, rien de tel qu'un gratin de patates douces et une salade de poivrons rouges qui apporteront en plus, des touches de couleur à l'assiette, le tout arrosé d'un petit vin blanc d'Alsace bien frais ... mmmmmmmmmmmmmiammmmmmmmmm !!!

 

   Mais Dom ne s'arrête pas là et ramène encore et encore du poisson à la maison. Et les bonites ne sont pas rares parmi les prises du pêcheur devenu expert. Darnes de bonite ou filets de bonite grillés à la poêle ou au barbecue avec quelques herbes de provence, c'est sympa, mais la chair a tendance à s'assécher.

   Inés trouve vite de quoi résoudre le problème et permettre à ses invités d'apprécier encore mieux le poisson local : une cuisson en papillotte. Le poisson garde son moelleux et s'imprègne, en cuisant à l'étouffée, des saveurs des légumes qui l'entourent.

 

2

 

   Quelques frites de uru (fruit de l'arbre à pain) dont raffole Rose, une petite sauce à la tomate et c'est parti pour une bonne petite dégustation en compagnie de Françoise et Daniel qui ont déjà eu l'occasion lors d'un premier séjour, de goûter aux petits plats exotiques d'Inés. Pas question de leur resservir les mêmes assiettes qu'à leur première visite !

   Le poisson, c'est bon, c'est sympa;  mais ce qui éclate le plus Inés à la cuisine, c'est la pâtisserie. Rien de très exotique, certes, quoi que ... Inés va chercher l'inspiration aux States !!

Pour régaler Val, Clém, Rose mais aussi les copains et copines qui viennent à la maison, Inés remplit les plateaux de cookies moelleux, de brownies fondants aux noix, et lance des ateliers créatifs avec la décoration des cupcakes ...

 

3

 

   Petites  ou ados, les filles s'éclatent à couvrir les petits gâteaux d'une crème colorée faite avec le fameux fromage frais américain (Philadelphia).  Ensuite, elles saupoudrent le tortillon rose, bleu ou vert de vermicelles, paillettes dorées et autres petits bonbons qui rendent le tout "so cute". Un tour au frigo pour fixer la crème qui pâme avec la chaleur locale, et vient ensuite le temps de la dégustation. Personne ne résiste à l'appel des cupcakes et les bouches s'ouvrent en grand !!

Partager cet article
Repost0
19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 04:52

     Comment refuser l'opportunité d'aller rejoindre l'ami Pascal à Rangiroa pour quatre jours 100% pêche à quelques semaines de notre retour en métropole ?  

Impossible ... d'autant plus que le bateau a été vendu plus vite que prévu ... snif ... finie la pêche à Tahiti à bord du "Belturbet", toutes les bonnes choses ont une fin.

Dom s'est donc envolé pour Rangi pendant les derniers jours des vacances de Pâques avec ses cannes dans des fourreaux, comme au bon vieux temps de ses campagnes irlandaises, pour aller traquer les bêtes féroces des passes de Tiputa et Avatoru.

L'organisation par le KFC (si, si ...) de Rangiroa fut irréprochable. Et que dire de l'accueil extraordinaire de Michel et Sally, à part un énorme merci ...

 

4

 

   Pendant quatre jours une grande quantité de poissons sera pêchée tant côté lagon que côté océan. Les grosses bêtes intéressées par les leurres (jigs, rapalas et poppers) seront quant à elles restées gentiment dans leur élément. Les carangues notamment, une fois piquées, foncent vers les patates de corail tranchant. Faute de freins surpuissants, nos moulinets n'ont jamais pu freiner les plus gros poissons touchés entraînant beaucoup de casses nettes de la tresse.

Mais la fréquence des touches et la variété des espèces touchées ont suffi à notre bonheur. Un point commun à tous nos poissons ??? Les dents ...

 

1

 

    Quand un groupe d'oiseaux se rassemble au large, c'est signe que des pélagiques sont en chasse ! En "jiggant" au tombant du récif, on avait donc toujours un oeil sur le large à la recherche d'une activité. Ainsi, nos quelques courtes virées nous ont rapporté thons et mahi-mahi (qui nous régaleront les soirs et à notre retour à Tahiti). Et une fois piqués, on est presque sûr que ces poissons finiront dans le bateau ... ce qui n'est pas le cas des poissons piqués le long du récif !

Au moins une fois sur deux, on ne remonte qu'une tête de poisson sectionnée juste derrière les ouies, c'est extrêmement impressionnant. Les requins se jettent sur nos poissons piqués sans jamais se piquer eux-même. L'image du requin "bête et méchant" en prend un coup :alors qu'on mouline le plus vite possible pour remonter rapidement nos mérous, ils arrivent en un coup de mâchoires (à chaque fois la section est nette) à "viser juste". Manifestement, ils ont appris ...

C'est vraiment "rigolo" de sortir des têtes de poissons dont les ouies palpitent encore ...

 

2

Pas de monstre donc à nos tableaux de chasse, mais beaucoup de jolis poissons quand même.

De retour à Tahiti, avec Pascal (Pascal copain n°2), on peut continuer à pêcher. Philippe nous emmène sur son 25 pieds pour des parties de traîne au large. "Armés" de 4 ensembles de 80 livres, nous traquons les bancs d'oiseaux, recherchons les frégates et les "pailles en queue" souvent synonyme de marlins.

Sur les deux dernières parties de pêche, une fois encore, pas de "big mama" à déclarer mais des touches en quantité qui nous auront rapporté de beaux tazards (6 kilos les plus petits, 12 kilos pour le plus beau), des bonites et des thons rouges (2 à 10 kilos).

 

3

Ces parties de pêche réussies tombent à pic car chez Jaco, on est devenu "fous" de sashimi et de mi-cuit, d'autant plus qu'Inés maîtrise maintenant parfaitement les sauces qui accompagnent ces petits trésors de la mer.

Et comme on pense que les sashimis de brochet ou de truite n'ont sûrement pas le même goût, ils sont en ce moment la base de notre alimentation !!! 

Partager cet article
Repost0
16 mai 2014 5 16 /05 /mai /2014 04:56

         Pour qui en a marre des Moaïs, ras le bol des ahus et des pétroglyphes, l'île de Pâques a beaucoup d'autres intérêts. Comme nous sommes plus des touristes que des archéologues, nous n'allons donc pas passer notre semaine pascuane à osculter les géants de pierre sous toutes leurs coutures ... randos, baignades et autres visites sont au programme !

 

1

 

Une petite marche au sommet d'un volcan surmonté de trois croix blanches (mont Tuutapu, 270 mètres d'altitude) nous permet d'avoir une vue à 360° sur l'île. On voit en contre-bas la carrière où les coiffes de tuf rouge des Moaïs étaient taillées.

Cool la montée pour Rose ...

 

3

 

   Un pique-nique  en forêt à la pause déjeuner s'est transformé en chantier de construction de cabane quand on s'est aperçu que nous avions juste devant nous quatre sapins disposés à peu près en carré et des branchages secs et coupés aux bonnes tailles pour faire toit et murs ...

Restait à trouver la déco quand Clém fit juste derrière la cabane la découverte d'un squelette de cheval. Os suspendus et crâne à l'entrée finissaient de donner à l'ensemble l'impression de vieille cabane au fond de la forêt habitée par des esprits malfaisants. La nuit suivante, aucun client dans le clan Jaco n'a été candidat pour dormir dans la cabane et peut-être revivre le projet Blair Witch version île de Pâques !

 

7

   

    Un autre endroit incontournable de l'île est le volcan Rano Kau. Le cratère parfaitement rond de ce volcan mesure plus d'un kilomètre de diamètre. La partie sud de la crête du volcan qui tombe à pic dans la mer est rognée par l'érosion des vagues.   

C'est proche de cette crête en train de s'effondrer, en face des deux motus (quand nous y étions sous un arc-en-ciel) que se trouve le village d'Orongo. On y trouve beaucoup de pétroglyphes représentant notamment l'homme-oiseau (corps humain avec une tête d'oiseau au long bec).

Encore une histoire incroyable que cette compétition de l'homme oiseau: c'est du chaos naissant sur l'île entre les tribus qu'est née cette compétition. Elle avait pour objectif de désigner le chef de tribu qui deviendrait pour un an aussi le chef de l'île. Une hiérarchie incontestable et reconnue de tous apportait ainsi paix et quiétude sur l'île.

Chaque tribu pouvait présenter un athlète. Au départ du village d'Orongo début septembre, les compétiteurs devaient descendre la falaise (325 mètres de dénivellé presque à pic), nager jusqu'au motu (dans des eaux infestées de requins) et ramener un oeuf de sterne transporté sur le front avec des cordelettes naturelles en faisant le chemin inverse jusqu'au village.

Le premier à accomplir cet exploit remettait l'oeuf à son chef de tribu qui devenait l'homme-oiseau. Il obtenait ainsi pour une année beaucoup de privilèges dont celui donc de devenir le chef de l'île.

Les premiers colons européens et sud-américains de Rapa Nui ont pu assister à cette compétition puisque la dernière a eu lieu en 1866. 

 

4

 

  On aura l'occasion de visiter quelques grottes et des lavatubes.

Une des grottes les plus intéressantes, Ana Kai Tangata, est celle située juste en-dessous de notre pension, en bord de mer au pied d'une falaise. On peut y voir des peintures rupestres représentant l'homme oiseau.

La grotte la plus belle et aussi la plus ... flippante se situe prêt de la piste de cailloux qui longe la côte ouest. Ana Kakenga a la particularité d'avoir une entrée super étroite. D'ailleurs, elle n'est pas indiquée et il faut un coup de chance pour la trouver. On est accroupi sur 5/6 mètres dans un layon étroit et complétement sans lumière. Mais très vite, l'espace s'élargit et on peut se mettre debout. On débouche sur une grotte à deux fenêtres qui donnent sur la mer. C'est magnifique.

Seuls trois courageux (après quelques hésitations quand même) tenteront "l'aventure".

 

8

  

     Il y a peu de plages à l'île de Pâques, mais la plage d'Anakena, son sable rose et son eau transparente sont un appel irrésistible à la baignade.

La fraîcheur (relative) de l'eau (24°) et de l'air (25°) ne nous fait pas oublier que le soleil sous les tropiques est violent, la séance de crémage indice 50 s'impose.

Bordée de palmiers avec son ahu et se moaïs, cette plage est superbe.  

 

5

 

"Privés" de vagues à Tahiti à cause de la barrière de corail, les enfants s'éclatent dans les vagues, notamment Rose avec son copain Nathan.

 

6 bis

Et quoi de mieux pour les filles que finir en beauté notre séjour à l'ïle de Pâques avec une balade à cheval jusqu'au plus haut sommet de l'île ?

 

2

 

Clém qui a déjà fait pas mal de cheval est super à l'aise, Inés un peu moins mais toutes les deux ont vraiment apprécié cette promenade dans l' environnement sauvage et pour le moins tranquille et serein de l'île de Pâques.

L'île s'ouvre beaucoup au tourisme depuis une quinzaine d'année, mais on est encore très loin (merci l'isolement) d'un tourisme de masse.

Hormis toutes les choses à faire et à voir à l'île de Pâques, ce côté bucolique et sauvage n'est pas étranger au fait que nous avons passé un excellent séjour loin de la "frénésie" de la vie à Tahiti ...    

Partager cet article
Repost0
7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 08:41

    En partant à la découverte de l'histoire de l'île de Pâques avec Jérôme, notre guide, on va vite se rendre compte que plus on va avancer dans notre connaissance de l'île, plus on va découvrir de mystères ...

On va prendre connaissance de différentes théories que les chercheurs, anthropologues, archéologues vont tenter de défendre, le plus souvent en vain, tellement ces théories peuvent varier d'un spécialiste à l'autre ... 

Il fut un temps où la culture Rapa Nui était florissante. Quelques tribus vivaient en harmonie sur une terre fertile, entourée d'eaux poissonneuses. Cette culture avait même le privilège de s'offrir le temps de tailler les Moaïs, géants de pierre arrachés à la montagne, pour les ériger sur leur territoires, face à l'intérieur de l'île (les Moaïs ne sont jamais face à la mer). Pendant plusieurs siècles, près de 1000 Moaïs de 20 à 90 tonnes seront taillés et déplacés parfois sur plus de 20 kilomètres (tous les Moaïs de l'île proviennent de la même carrière).

Que représentaient-ils ? Des chefs de tribus morts, des dieux ? Qu'apportaient-ils aux tribus ? Abondance, protection, grandeur par rapport aux autres tribus ? Comment étaient-ils transportés ? Couchés sur des rondins, debout en les faisant "danser" ? 

Ce sont autant de questions qui restent sans réponses. Mais toujours est-il que les Rapa Nui étaient entrés dans une frénésie de construction de statues gigantesques que rien ne semblait pouvoir arrêter.  

Pourtant, vers le milieu du 18ème siècle, les explorateurs qui se sont succédés à l'Ile De Pâques n'ont trouvé qu' une terre quasiment vierge, dénuée d' arbres, avec une population désorganisée et en assez mauvaise santé. Et pratiquement tous les Moaïs étaient renversés de leurs ahu, face contre terre, très souvent cassés en plusieurs morceaux, en tous cas, souvent tête cassée au niveau du cou. C'est en 1838 que le dernier Moaï a été vu debout par un européen.

 

1

 

    Plusieurs théories sont avancées pour expliquer la décadence de la culture Pascuane du temps des Moaïs. La déforestation intégrale pourrait être due à un trop intense défrichage pour des cultures ou à la prolifération des rats Ces mangeurs de graines auraient stoppé la regénération de la forêt.  Des périodes de sécheresse auraient provoqué des incendies de forêt gigantesque ... Le besoin de troncs pour le transport et l'érection des statues aurait pu causer aussi cette extrême déforestation et la fin d'une riche culture. La disparition rapide des ressources naturelles de l'île aurait entraîné des guerres tribales accélérant la chute de la grandeur de ce peuple. 

Certaine théories évoquent la cupidité extrême d'une civilisation obnubilée par la construction de statues toujours de plus en plus grandes.  

Les 55 Moaïs qu'on peut voir aujourd'hui debout ont été replacés sur leur socle et restaurés par des archéologues depuis les années 50 environ. On voit souvent au niveau du cou "un collier" de béton, vestige d'une restauration souvent bâclée. 

 

4

 

    Le site d'Anakena en bord de mer a été restauré en 1975. Les Moaïs ont la particularité d'être finement taillés et bien conservés. Certains sont coiffés de leur chapeau de tuf rouge. Ils sont restés longtemps ensevelis sous le sable. Cet ensevelissement leur a offert une bonne protection contre l'érosion de la pluie notamment. 

 

2 bis

 

 Le site de Tongariki (le site "des 15 Moais") a été restauré par des Japonais pour un coût total de 2 millions de dollars. Ce coût est élevé notamment à cause de l'acheminement d'une grue pouvant soulever les 88 tonnes du plus grand Moaï du site.

Mais la particularité de ces 15 moaïs est leur emplacement. Le cadre de la petite baie est magnifique ...

 

3

 

   C'est impressionnant de se trouver à côté de ces géants de pierre quand on pense à l'histoire de ces mastodontes. Par contre, il est interdit de les approcher, les sites sont très surveillés et les contrevenants peuvent recevoir de fortes amendes ... Impossible donc de se faire photographier juste à côté d'un Moaï !

Une autre enigme subsiste aussi : où les Rapa Nui ont-il trouvé cette force et cet entêtement pour construire et transporter ces Moaïs avec des techniques rudimentaires ? Une autre encore : comment ont-il fait aussi pour tailler ces statues avec une telle symétrie, et tant de ressemblances les unes avec les autres, sans aucune similitude avec ce qui se passait au même moment sur les autres îles du Pacifique?

Bref, mystères, mystères ...

 

5

 

   Le site de Rano Raraku est sans doute le plus impressionnant et celui qui incarne le mieux à la fois la grandeur et la décadence de la culture Pascuane. C'est dans cette falaise qu'ont été taillés tous les maïs de l'île. On y voit des Moaïs en cours de taille et d'autres finis, mais abandonnés en cours de transport tout près de la falaise où ils ont été taillés. Le plus grand Moaï en cours de sculpture mais encore "accroché" à la falaise mesure 21 mètres de long et aurait pesé plus de 200 tonnes !!!  

    Rose Jacoberger, archéologue en herbe diplômée de,l'école Papehue de Paea, est  subjuguée par les Moaïs. Crayon et bloc-note en main, elle leur tire le portrait.

    6

 

   Des archéologues ("des vrais") ont creusé autour des Moaïs et ont constaté que ces géants, dont souvent seule la tête dépasse du sol, étaient bien entiers.   

    Après une telle dose de culture et remplissage de cerveau, rien ne vaut un petit concours d'imitation de tête de Moaïs !!!   

 

    7

 

   Les nombreux mystères de l'île de Pâques ont du mal à être résolus car de cette culture, ne subsiste aucun écrit. La transmission orale est très faible car la population s'est quasiment auto-détruite. Mais en plus, après l'arrivée des européens et des sud-américains, des véritables campagnes de "déportation" ont été orchestrées (notamment par le Pérou en quête d'esclaves pour travailler sur le continent). C'était à la fin du 19ème siècle, quasiment le point final de cette culture et des témoignages qui auraient pû arriver jusqu'à nous aujourd'hui.

La population estimée entre 14000 et 18000 personne "à la grande époque" était descendue à une petite centaine vers 1890 ... 

Tout ça fait que l'île est, pour beaucoup, un lieu mystique. La présence d'une pierre parfaitement ronde ( lissée par l'océan, mais aussi probablement par l'homme), Te Pito Kura (le nombril du monde) confère à l'île de Pâques une dimension supplémentaire. Le mana (puissance spirituelle) qu'elle renfermerait aurait de puissantes vertus, transmises à ceux qui viennent s'y prosterner.    

      8

 

    Des gens affluent du monde entier pour venir se prosterner ici et se sentir plus fort. En bons touristes, on a essayé de capter le mana du caillou, on n'y croit pas du tout, mais Inés avait quand même l'air rayonnante après quelques minutes de prière ... 

Partager cet article
Repost0
2 mai 2014 5 02 /05 /mai /2014 05:28

 

     Depuis quelques jours, c'était un peu le cirque dans notre maison pour la préparation du déménagement de nos cartons, retour métropole via trois mois de mer. Comme on est encore deux mois à Tahiti, il faut pouvoir continuer "à vivre" uniquement avec ce qu'on pourra ramener dans nos valises ...

Donc, on doit garder pas mal de choses, mais pas trop quand même ... C'est l'occasion de trier les habits trop petits, de ranger les playmos par boîtes, de choisir ce qu'on va donner, ce qu'on va vendre ...

 

1

 

     Et voilà nos 4M3 qui sont prêts à embarquer. Comme il y a quatre ans, à peu près jour pour jour, un camion d'AGS est garé devant notre maison pour acheminer nos affaires à l'autre bout de la planète. La grosse différence est que nous savons où nous allons, le déménagement se fait donc dans une plus grande sérénité !

 

2

 

    Nous aurons bientôt la date de notre retour en métropole (autour du 5 juillet probablement). Pour nos établissements d'affectation, nous attendons la réponse vers le 25 juin.

Après une quinzaine un peu marathon au retour des vacances de Pâques (déménagement, organisation de la soirée des talents au collège, finalisation de notre dossier de mutation ...), on va pouvoir souffler un peu et profiter du lagon et du soleil tahitiens encore deux mois !

     Les prochaines échéances qui nous attendent sont plutôt sympas : spectacle de danse de Clém le week-end prochain, voyage linguistique en Nouvelle-Zélande pour Val et son pote début juin, compétition de Rose de gym, week-end de Pentecôte au Pearl de Moorea, invitations et bouffes entre copains ...

Allez, voguez petits cartons et à bientôt ...  

 

 

Partager cet article
Repost0
2 mai 2014 5 02 /05 /mai /2014 00:06

    Pour notre dernier grand voyage depuis Tahiti, c'est pendant les vacances de ... Pâques que nous partons découvrir l'Ile de Pâques, ainsi nommée car le premier explorateur à avoir abordé ses côtes, le Hollandais Roggeveen, le fit le dimanche de ... Pâques 1722 ...

La compagnie LAN CHILE assure un vol hebdomadaire entre Papeete et Santiago du Chili, avec une étape à l'île De Pâques. Cette fois, l'avion est à l'heure et les 6 heures de vol tranquilles, ce qui n'est pas toujours le cas sur cette ligne paraît-il ...

 

AVION 1

Le petit aéroport de Mataveri où l'avion atterrit, est minuscule mais sa piste est une des plus grande du monde : elle a été allongée par les Américains dans les années 80 pour servir de piste d'atterrissage d'urgence pour les navettes du programme spatial américain (elle ne servira jamais à cette fin).

Le terminal est tout petit, mais nous sommes bien dans un aéroport international ! Eh oui, nous venons de poser les pieds au Chili (Rapa Nui, l'Ile de Pâques a été annexée par le Chili en 1953).

Ce n'est pas pour déplaire à Val et à Inés qui vont pouvoir "liver" en espagnol, ni à Dom qui va pouvoir "se reposer", puisque c'est toujours lui qui est le préposé aux traductions dans les pays anglo-saxons ...

Comme sur toutes les ïles Polynésiennes, l'accueil traditionnel se fait avec un collier de fleurs locales.

 

arrivee 2

 

On découvre Hanga Roa, le seul village de l'île et son petit port de pêche. Il y a des parcs de jeux pour enfants un peu partout. Les filles en profitent, ces installations étant quasi-inexistantes à Tahiti.

Comme l'énorme tortue qui se promène entre les bateaux de pêcheurs, on apprécie la tranquilité des lieux et surtout la douceur du climat. Les 22/23° avec un petit vent frais nous changent de nos 30° Polynésiens quotidiens d'autant plus que nous sortons de la saison chaude.

 

3

 

  5500 Pascuans environ peuplent l'île (2/3 ont moins de 20 ans, d'où les nombreux parcs de jeux), ils habitent tous à Hanga Roa. Le reste de l'île qui forme presque un triangle équilatérale de 25 km de côtés environ, est très sauvage. Les chevaux et les vaches sont prioritaires sur les voitures sur les deux routes qui permettent d'aller d'un bout à l'autre de l'île ...

Les côtes magnifiques déchiquetées, inabordables, ne laissent aucun doute quant à l'origine volcanique de l'île.

 

4

 

    On découvre nos premiers moaïs. L'île est un immense musée à ciel ouvert avec d'innombrables sites archéologiques. Mais quelques moaïs sont nos contemporains comme ce moaï reconstitué qui a participé à différentes expos en Europe.  

Plus de 850 moaïs sont rescencé sur l'île. Suite aux guerres tribales qui ont sonné le glas de la culture Rapa nui, tous les maïs étaient renversés face contre terre. Sur certains sites, ils ont été redressés par des archéologues sur leurs "ahu", sortes de plate-formes plus ou moins grandes, ce qui permet aux visiteurs de se rendre bien compte de la taille de ces géants de pierre de plusieurs dizaines de tonnes.

 

5

 

   Une autre caractéristique incroyable de l'île est son extrême isolement. On a parfois un peu la sensation d'être complètement perdu en plein milieu du Pacifique sud quand on est à Tahiti, mais on est quand même entouré d'une centaine d'îles presque toutes habitées dans un rayon de quelques centaines de kilomètres. 

Pour l'île de Pâques, le terre habitée la plus proche est Pitcairn (l'île peuplée par les descendants des mutins du Bounty) à plus de 2000 km vers l'ouest !!! Un bateau peut donc faire 2000 km dans toutes les direction autour de l'île de Pâques sans trouver âme qui vive, ce qui fait de Rapa Nui, une des terres les plus isolées au monde !!!

Les distances entre les plus proches "agglomérations" sont impressionantes : Rapa Nui/ Nouvelle-Zélande et Hawaï (les deux autres sommets du triangle Polynésien), respectivement  7000 et 7400 km. Rapa Nui/Santiago du Chili, 3700 km ...

 

6

 

 Après une journée, on est déjà sous le charme de cette île mythique quand on apprend que le tremblement de terre que vient de subir le nord du Chili doit provoquer un tsunami sur l'île de Pâques en milieu de nuit ... Nous voilà en alerte rouge, ce qui nous rappelle certains souvenirs .... Les habitants du bord de mer seront évacués, mais nous ne risquons rien puisque la pension où nous logeons est à près de 30 métres d'altitude (une zone de rassemblement se situe d'ailleurs près de notre pension). On pourra donc rester tranquillement sous nos couettes, même si le sommeil sera un peu difficile à trouver au son des sirènes des "carabineros" qui hurleront pendant une bonne partie de la nuit.  

 

7

 

   Notre pension "Chez Jérôme" (salut "Jéjé", le nôtre, celui d'Epinal, enfin salut aussi au Jéjé de Rapa Nui s'il nous lit) est bien placée, en hauteur donc, près du village principal et en face de falaises qui cachent une grotte, Ana Kai Tangata.

Jérôme, le proprio de la pension est un guide Français certifié UNESCO (le parc national qui couvre les 2/3 de l'île est classé au patrimoine mondial de l'humanité depuis 1995). C'est lui qui va nous emmener à la découverte des mystères de la construction de ces géants de pierre, sujet du prochain article  ... 

Partager cet article
Repost0